jeudi 4 février 2010

Permis de conduire raté !

J'ai passé mon permis de conduire pour la deuxième fois hier et une nouvelle fois, je l'ai foiré. J'ai beaucoup de mal à me remettre de ma déception. Toutes ses heures perdues à conduire, tout cet argent gaspillé, à quoi ça mène ? 
La deuxième fois était bien pire que la première. Le moniteur était sec et n'hésitait pas à râler, me faisant passer pour une débile qui ne sait pas conduire. En tout cas, c'est sûr, j'ai bien manqué ce rangement en bataille. Il a contrebraqué pour moi. Trop tard.
Alors maintenant, dès que je pense à cet échec, j'ai les larmes aux yeux, et lorsque je suis seule ou lorsque je ne me sens pas observée, je me laisse aller. Les gens me demandent : "Alors, ce permis ?" Je peine à leur répondre que ce ne sera pas pour cette fois tout en sentant les larmes monter. J'évite de les regarder dans les yeux parce que si je les fixe, c'est inévitable : je pleure.
Pleurer. Ce soir-même, en sortant du conservatoire, je marchais dans les rues désertes du centre-ville pour rejoindre mon studio. Je n'ai pas pu m'empêcher de me refaire le film de mon permis dans la tête, de faire ressortir les remarques déstabilisantes de cet inspecteur...J'ai sangloté pendant tout le trajet. Je pleure dès que j'y pense, qu'on m'y fait penser ou quand je vois tout simplement des voitures rouler.
Avoir son permis, c'est devenir autonome et c'est rentrer dans "le monde des adultes". Voilà ce que ça représente pour moi. A 22 ans , je devrai me dire : "Allez, j'ai toute la vie devant moi pour passer ce p***** de permis". Mon copain me dit : "C'est qu'un permis. Ne t'en fais pas." Quoi "c'est qu'un permis" ? C'est rien ce permis ? Il ne comprend pas. De nos jours, il est tellement important d'obtenir son permis de conduire, ne serait-ce que pour trouver du boulot. On a beau avoir fait des études brillantes, être super diplômé, sortir d'une école prestigieuse. Rien n'y fait. Pas le permis B, pas de boulot. Cette dernière phrase me fait prendre pleinement conscience de l'enjeu qu'il y a derrière, moi qui finit mes études dans un an et demi.
Mes amis et mes cousins autour de moi l'ont presque tous à quelques rares exceptions près. Comment ont-ils fait ? Tenter une troisième présentation m'angoisse. Je n'ai plus confiance en moi. Je n'ai même pas reçu le courrier réponse que le moniteur m'a déjà envoyé un texto pour savoir si je voulais conduire demain matin. Au lieu de lui répondre que je ne voulais pas, je lui ai écrit que je ne pouvais pas. Bien sûr en vérité, je n'ai pas envie de conduire, Dire que je n'ai plus envie de conduire serait une aberration. Dans quelques jours, si mon humeur suit son cheminement normal vers "la guérison", je recommencerai à nourrir l'espoir d'avoir un jour ce permis. Espérer, c'est tellement humain ! Comment s'en empêcher ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire